Accueil recherche MENU

Vidéos

Le poignard du roi Toutankhamon tombé de l’espace

CEMO Centre

Son secret laisse les scientifiques toujours perplexe … Le poignard du roi Toutankhamon tombé de l’espace

Les possessions du roi Toutankhamon, datant du 14ème siècle avant JC, révèlent encore de nombreux secrets de son histoire, de sa vie et de sa mort. Le premier secret montre que son poignard est en acier inoxydable. Cela a intrigué les scientifiques, car un tel savoir-faire dans la ferronnerie fut, à l’époque, rare dans l’Égypte ancienne.

Toutankhamon monta sur le trône d’Égypte en 1336 av. J.-C. Il fut un jeune enfant de 11 ans. Il ne régna qu’environ 9 ans.  Il mourut à l’âge de 19 ans, en 1323 av. J.-C. 70 jours plus tard, le corps du jeune roi fut embaumé et enterré dans la tombe numéro « 62 » dans la vallée des rois à Louxor.

 

Le métal céleste

Le poignard de fer de Toutankhamon, l’un des deux « l’autre en or », fut découvert par l’archéologue britannique Howard Carter en 1925, dans sa tombe - la vallée des rois. L’archéologue le trouva dans la coquille entourant la cuisse droite de la momie du roi.

La longueur du poignard en fer : 13 pouces. Il dispose d’une poignée en or ornée d’une poignée ronde en cristal de roche. Le poignard était conservé dans un fourreau doré, décoré d’un motif de lys, de plumes et d’une tête du chacal, l’animal/gardien du tombeau et des momies, utilisé aussi comme décoration de ce poignard.

Le ciel fut primordial dans la doctrine des anciens Égyptiens. Tout ce qui en descend est considéré comme un cadeau des dieux. Ainsi, les anciens Égyptiens appelaient-ils le fer « métal du ciel ». Les chercheurs ne sont pas d’accord ni sur l’époque où les anciens Égyptiens connaissaient l’utilisation du fer ni sur l’extraction de ses minerais. Mais il certain que le fer fut enterré avec Toutankhamon dans sa tombe. Cela en fait la première tombe où le fer s’y trouva en abondance.

 

Le fer météoritique 

 

En 2016, un projet égypto-italien a réussi à déterminer l’origine de la lame de poignard du roi Toutankhamon. Les analyses géochimiques ont révélé qu’elle contenait 10% de nickel et 0,6% de cobalt. Ce sont des concentrations standard dans le « fer météorite ». Cela a prouvé la capacité des anciens Égyptiens à utiliser le fer des météorites - tombées au sol il y a des milliers d’années - dans la fabrication de la lame de poignard de très haute qualité. Il démontre également leur expérience dans l’industrie, avant le début de l’âge du fer en Égypte, et même avant la découverte du fer.

Dans les années quatre-vingt-dix du siècle dernier, les scientifiques ont essayé d’examiner le poignard. Mais leur essaie n’était qu’une étude superficielle. Surtout que la technologie utilisée à cette époque ne pouvait pas déterminer l’origine de la météorite de fer de la lame de poignard en question.

Les chercheurs ont comparé les propriétés chimiques des minéraux de poignard du roi Tut à ceux de météorites tombées à moins de deux mille kilomètres sur la côte de la mer Rouge, vers le 13ème siècle avant JC. Ils ont conclu qu’il était fait de fer météoritique trouvé à 150 kilomètres à l’ouest d’Alexandrie. Et ce en raison de la leur composition chimique et de leurs propriétés physiques identiques contenant des proportions similaires de nickel et de cobalt.

 

Le poignard royal 

Bien que le matériau pour fabriquer le poignard de Toutankhamon ait été trouvé, les scientifiques ont poursuivi leurs recherches. En 2022, une équipe de chercheurs japonais a examiné le poignard au Caire et a publié ses conclusions dans la revue scientifique américaine Meteoritics & Planetary Science, suggérant que le poignard avait été offert au grand-père du roi Toutankhamon de l’étranger. Mort à un jeune âge, le poignard fut placé dans sa tombe.

Les scientifiques ont fondé leur explication, dans cette étude, sur l’utilisation des rayons X sur l’ancienne lame révélant ainsi des concentrations de fer, de nickel, de manganèse et de cobalt. Ils ont trouvé dans les taches noires sur la lame de poignard les éléments soufre, chlore, calcium et zinc.

L’équipe de recherche a également découvert que le poignard de fer, fabriqué à partir de la météorite, fut formé à des températures d’environ 950 degrés ou moins. Les éléments constituants le poignard de fer ont été identifiés ainsi que les détails sur sa surface.  Ils ont découvert que le poignard contenait entre 10 et 12% de nickel ; son composant principal étant l’octaédrite, un type de fer météoritique.

Les chercheurs ont également découvert que le manche en or du poignard contenait également des traces de calcium, que l’on ne trouve généralement pas lors du traitement de l’or et ont conduit à croire qu’un adhésif appelé « plâtre à la chaux » était utilisé pour attacher les ornements au manche.

 

Les lettres de Talle al-’Amarna

À cette époque, l’Égypte ne disposait pas de la technologie nécessaire pour fabriquer du fer ou du gypse. Ce qui peut soutenir l’explication que le poignard ne fut pas fabriqué dans l’Égypte ancienne. Les scientifiques disent que « la technologie du traitement du fer ainsi que l’utilisation de la chaux étaient déjà répandues dans la région du Mitanni, dans la région hittite (un empire qui comprenait l’Anatolie, le nord du Levant et la Mésopotamie).

Cette hypothèse a été renforcée par des documents historiques égyptiens anciens, les Lettres d » Talla al-’Amarna, datant de 1360-1332 av. J.-C., écrites sur des tablettes d’argile. Elles font référence à des informations sur un poignard en fer avec un manche en or offert en cadeau à Sa Majesté le Roi Soleil, le roi Amenhotep III le Grand du roi du Mitanni qui avait une amitié étroite avec son royaume, même une relation d’affinité avec Amenhotep III, plus tard avec son fils et successeur, le roi Amenhotep IV ou Akhenaton par la suite.

 

Un héritage familial

Ces documents ont conduit l’équipe de recherche à conclure que le poignard était un cadeau au roi Amenhotep III, le grand-père de Toutankhamon. Cela signifie que le roi Akhenaton hérita peut-être le poignard de son père. Sa propriété passa ensuite à son fils, le roi Toutankhamon. C’est-à-dire qu’il s’agit d’un héritage familial transmis de génération en génération. 

 

Des études multiples

Des chercheurs du monde entier continuent de mener de plus en plus d’études sur les mystérieuses possessions du roi Toutankhamon, malgré l’utilisation de la technologie moderne tentant de percer les secrets de leur fabrication afin de satisfaire leur curiosité sur la grandeur de la civilisation égyptienne antique. Malgré les études et recherches présentées, le poignard du jeune roi porte son nom représentant l’un de ses biens les plus importants trouvés dans sa tombe (la vallée des rois, à al-Bar al-Gharbi, à Louxor).

Les fans et les amoureux du Roi d’Or « Toutankhamon » du monde entier ont rendez-vous pour voir ses collections ; trésors uniques, qui dépassent les 5 000 pièces, compléter pour la première fois, lorsque le Grand Musée égyptien ouvre, où une salle d’environ 7 500 mètres carrés a été allouée pour exposer ce trésor, soit 7 fois la superficie de la salle qui comprenait la collection Golden King au Musée égyptien du Caire.