Si vous êtes un amoureux de la beauté, cette statue répond à votre désir d’apprécier une œuvre d’art éblouissante, Ra’ Hatab et sa femme Nefert. Il s’agit d’une des statues les plus merveilleuses que vous voyez dans l’Égypte ancienne en général : un des magnifiques chefs d’œuvre exposés au musée égyptien de Tahrir.
Ra’ Hatab porta de nombreux titres, dont celui de prêtre en chef d’Héliopolis, de commandant de l’armée et de fils du roi. Sa femme Nefert fut également membre de la cour royale. Son nom « Nefert » signifie, dans la langue égyptienne ancienne, « la belle ».
Les deux statues sont en calcaire. Ils appartiennent à la quatrième dynastie. Ils ont été trouvés à Meïdoum (région de Moyenne-Égypte, actuel gouvernorat de Beni Suif). Si vous visitez le musée et vous les contemplez, vous sentirez la vitalité émanant du mari et de la femme, réunis dans une vitrine au Musée. Deux statuts assis ensemble au même endroit : celle de Ra’ Hatab et celle de sa femme.
Le secret esthétique captivant des deux statues en question ne réside pas seulement dans l’expressivité de leurs deux visages, mais aussi dans leur excellent état reflété dans leurs couleurs qui conservent leur splendeur jusqu’à présent. Cela exprime aussi le génie créateur de l’artiste avec les outils les plus simples de son époque antique.
De nombreux aspects de la créativité artistique dans les deux statues se manifestent dévoilant l’importance historique dont parle Bardis Samir, chercheur spécialisée dans les antiquités égyptiennes anciennes et l’art égyptien ancien. Les deux statues sont à la fois idéalistes et réalistes. L’homme apparaît fort et musclé, sa peau bronzée affectée par le soleil, son travail étant de superviser l’armée. Il devait se déplacer durant les journées caniculaires : ce qui explique la couleur de sa peau foncée. Or sa femme semblait blanche en raison de son séjour à l’intérieur de son foyer.
La greffe des yeux de deux statues est si distincte, si réaliste que les ouvriers, voyant les deux statues au moment de la découverte, dominés par la peur, se sont précipités loin d’elles au point de s’enfuir. C’était, bel et bien, l’effet de la précision excessifs de greffer les yeux si minutieusement que les archéologues ont pris les deux statuts pour deux morts ressuscités.
Et la spécialiste des antiquités égyptiennes anciennes, Bardis Samir d’ajouter : Si nous regardons la statue de la dame, nous constatons que son élégance est tout à fait évidente dans les vêtements. Cela signifie qu’elle n’était pas seulement une femme ordinaire, mais avait plutôt du goût déterminant le bon choix de ses habilles. Cela signifie également qu’elle était une figure prestigieuse de haut rang dans la société de l’époque, à tel point que des dessins spéciaux et éblouissants sont faits pour la robe qu’elle porte, ce que nous pouvons voir clairement dans sa statue.
Il est fort probable que la conception des modes était rare dans l’Ancien Empire, mais elle évolua considérablement dans le Nouvel Empire. Selon la légende du statut de l’homme, il fut le fils du roi depuis sa crucifixion. Tandis que la légende du statut de la femme nous dit qu’elle était « connue du roi » : il s’agit certainement de figures royales de grande stature.
Étonnamment, les deux statues ont la même taille. Depuis le début du règne du roi Khafra’, la représentation des femmes à côté des hommes évolua : des statues sont sculptés pour eux à peu près de la même taille que les hommes. C’est ce qui se manifeste dans cette statue, en raison du rang élevé des femmes dans l’Égypte ancienne. En tant que partisane de l’homme qui le soutenant dans tous les domaines de sa vie.