Les bâtisseurs des pyramides ne furent pas esclaves. Ils mangeaient comme les rois... La Grande Pyramide fut un projet national égyptien
Lorsque nous évoquons les pyramides, il nous vient immédiatement à l'esprit la question suivante : comment les anciens Égyptiens réussirent-ils à construire ces immenses édifices ? Les gens ont réfléchi à la façon dont ces pyramides géantes fussent construites au point qu’ils ont dépassé le cadre de la logique et de la raison, tissant autour d’elles, en particulier de la Grande Pyramide, des mythes et des légendes.
Les pyramides fascinèrent et fascinent encore l'humanité. Elles devinrent le symbole du génie égyptien : celui de l'ingénieur, du constructeur, de l'ouvrier et de tous ceux qui ont contribué à créer ce miracle considéré conne l'une des sept merveilles du monde.
"Qu'est-ce que les ouvriers des pyramides mangeaient pour supporter ce travail continuel pénible dans la canicule comme dans le froid pour transporter et lever les énormes pierres de ce miracle architectural ?" Une étude publiée par le Conseil Suprême des Antiquités Égyptiennes en 2002 indique que "le nombre de pierres dans la Grande Pyramide est d'environ un million. Leur poids varie entre 0,5 et 2,5 tonnes".
La réponse à la question qu’on vient de poser procède de ce que le zoologue Richard Ring a découvert d’os de chèvres et de vaches suffisants pour nourrir quotidiennement en viande des milliers de travailleurs dans la ville des "bâtisseurs des pyramides". Cette ville a été découverte par l'égyptologue américain Mark Lehner. Il y a retrouvé les restes d'un grand rassemblement de population connu sous le nom de "Hait al-Ghurab" dans la région sud-est du plateau de Gizeh. Cela fut le lieu où vécurent et moururent les ouvriers bâtisseurs des groupes pyramidaux de Khephren "vers 2558-2532 avant JC" ; de Mykérinos "vers 2532-2503 avant JC". En plus des vestiges d'habitations plus anciennes datant de l'ère de Khéops "vers 2589-2566 avant JC".
La ville des bâtisseurs de pyramides
La ville ouvrière comprenait des maisons, des magasins, trois rues principales. À l’intérieur de ses murs se trouvent le bâtiment administratif royal. En plus de quatre immenses salles, qui sont susceptibles d'être les casernes où les bâtisseurs des pyramides dormaient et préparaient leur nourriture.
Mark Lehner dit, dans son livre « al-Gizeh et les pyramides », dont le co-auteur est l'archéologue Zahi Hawass, qu'une énorme quantité d'os de poissons, d'oiseaux, de vaches, de moutons, de chèvres et de porcs ont été trouvés dans la ville ouvrière. Cela révèle le parrainage des travailleurs par l'État pour assurer la meilleure performance.
Muhammad ‘Arafa, inspecteur des antiquités dans le quartier des pyramides, membre de l’équipe de fouilles dans la ville ouvrière lors de la saison 2015, explique que ces ouvriers, enthousiasmés et pleinement conscients de l'importance de leur travail, veillaient à sécuriser l'éternité du Dieu-Roi. Les fouilles menées par les archéologues ont également révélé que la cité ouvrière était un environnement parfaitement organisé. En un mot, ses ouvriers furent bien traités. Les décharges d'ordures dans leur ville ouvrière montrent qu’ils mangeaient beaucoup d'aliments chers : la viande de veau par exemple. Des traces de grandes cuisines, de salles à manger et des ustensiles en poterie ont été découvertes ainsi que des boulangeries, des brasseries et même un système d'égouts.
La viande... la nourriture des rois
Le système d'alimentation des ouvriers, bâtisseurs des pyramides, révèle qu’ils ne furent jamais traités comme esclaves. Et c’est parce que leur nourriture fut royale qu’ils avaient l'énergie nécessaire pour un effort physique hors norme. La spécialisée dans la momie, le Dr Rania Ahmed Ali, confirme qu'en examinant des momies ainsi que des ossements ; en étudiant certaines maladies dans l'Égypte ancienne, la propagation de la maladie de la "goutte" a été découverte dans les momies de certains rois. Ils ont attribué sa cause à la consommation fréquente de viande rouge, notamment le roi Spath de la XIXe dynastie. C'est pourquoi la goutte est appelée « la maladie des rois ». C'est un type d'arthrite qui provoque des crises soudaines de douleur intense, de rougeur accompagnée de gonflement des articulations.
Quant à la classe moyenne ou pauvre, en examinant les dents des momies à l'aide de rayons X, on a constaté que leur alimentation était à base de pain, de céréales mal moulues. On a même trouvé des traces de sable qui affectant les dents de ces momies.
Un spécialiste de momie a indiqué que de la viande momifiée a été trouvée à l'intérieur d'une tombe. Ces viandes étaient recouvertes d'une sorte de "résine", une sorte de colle coûteuse, importée de Syrie et du Liban. Ce qui illustre les plats de viande dignement préparé pour les rois les princes dans leurs caveaux, à côté des ornements et de l'or.
Viande dans l'Égypte ancienne
L’anciens Égyptiens par nature, avait tendance à manger de grandes quantités de viande. Là où les inscriptions égyptiennes antiques regorgent de scènes représentant l’élevage du batail, ainsi que des scènes de chasse aux animaux sauvages. La viande préférée des anciens Égyptiens était le bœuf, car ils prenaient soin d'engraisser les troupeaux bovins et de les préparer pour l'abattage. Viennent ensuite la viande d'agneau et de chèvre. A la fin de la liste vient la viande de gibiers comme le cerf et la chèvre sauvage.
La viande de bœuf fut l'un des animaux les plus importants dont s'occupaient les anciens Égyptiens. Seule la classe riche des anciens Égyptiens pouvait l'abattre et manger sa viande. Cela est dû à la nature du temps chaud en Égypte obligeant la consommation de toute la quantités cuite afin d’éviter sa pourriture. Il fut donc nécessaire d'avoir un nombre suffisant de personnes pour manger toute cette quantité de viande, non disponible hors des palais royaux et des maisons d'hommes d'État de haut rang. Quant aux pauvres, ils se contentaient d'abattre « un mouton ou une chèvre ».
La Dr Minât Allah Al-Durri, spécialisé dans l'histoire de la cuisine égyptienne antique, explique que le bœuf, comme c'est le cas aujourd'hui, était la source de viande la plus précieuse de l'Égypte ancienne. Viennent ensuite l'agneau, la chèvre et le porc. Les scènes de boucheries gravées sur les murs des tombes ainsi que les scènes de la vie quotidienne qui ont été retrouvés, révèlent comment le bétail était abattu, puis ses entrailles (et sa cage thoracique) étaient extraites.
Les Égyptiens mangeaient des plumes, des filets de viande bovine et des pieds. Des vaches ont également été trouvées avec des crânes fendus, permettant l'accès au cerveau. Ce qui indique que les Égyptiens appréciaient également cette friandise. Dans les fresques, les têtes de vaches entières sur de nombreuses tables d'offrandes prouvent que la viande de tête était un aliment apprécié, comme c'est le cas aujourd'hui en Égypte.
Des textes égyptiens anciens datant du IIIe siècle de notre ère montrent que les viscères, les viscères, les flancs, la rate, le foie, les reins, la "soupe de pied de veau" (probablement des pieds de veau), les testicules, les saucisses, les tripes et la cervelle de la carcasse étaient disponibles dans les boucheries de l'Égypte ancienne.
10 mille ouvriers édifièrent la pyramide
Les tombes des constructeurs de pyramides ont été découvertes en 1990 par l'archéologue Dr Zahi Hawass, qui a révélé le nombre des ouvriers constructeurs de la Grande Pyramide, s'élevant à environ 10 000. Ils travaillaient toute la journée et alternés selon les besoins par l'intermédiaire de familles nombreuses qui leur fournissaient aliments et boissons
La construction de la Grande Pyramide de Khéops remonte à la période comprise entre 2589 et 2566 av. Il fallut entre 10 et 20 ans pour le construire. Selon le site Web du ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités, il n'y a, Jusqu'à aujourd'hui, aucune information confirmée sur la façon dont la Grande Pyramide fut construite.
Les pyramides... projet national de l’Égypte
Dans son livre « Les bâtisseurs des pyramides », le Dr Zahi Hawass fait référence à des preuves montrant que de grandes familles du sud de l'Égypte et du delta envoyaient quotidiennement veaux et moutons pour nourrir les ouvriers qui construisaient les pyramides. En revanche, ces derniers ne payaient pas d'impôts à l'État, ce qui prouve que la pyramide fut, bel et bien, le projet national pour toute l'Égypte.
Les pyramides étaient la bannière de l'unification qui rassemblait les Égyptiens. Cela signifie également que les ouvriers n'étaient pas esclaves : leur travail ne fut jamais forcé. C’est dire qu’ils s’épaulaient pour réaliser un seul objectif : faire l'histoire. À cet égard, « Bob Brier », égyptologue à l'université de Long Island à New York, déclare dans son livre « Le secret de la grande pyramide », que la pyramide de Khéops est plus une merveille sociale qu’une merveille technique.
Les pyramides : un miracle d'architecture
L'Égypte ancienne fut un pays plein d'un grand nombre d'ingénieurs de génie qui réalisèrent ces chefs d’œuvres architecturaux pérennes qui émerveillèrent et ne cessent d’émerveiller le monde entier. Elle l'étonne. L'archéologue Dr Abdel Halim Noureddine confirme dans son livre « Les pyramides égyptiennes » que « Les pyramides étaient, sont et continueront d’attirer des chercheurs et des non-chercheurs. C’est parce que c’est un miracle de l’architecture partout dans le monde. C’est la couronne de l’architecture à travers l’histoire ».
La grande civilisation égyptienne a enchanté le cœur de tous ceux qui l'ont étudiée. Bien sûr, l’Égypte n’aurait pas été en mesure d’établir sa civilisation éternelle sans sa confiance dans la vérité, la justice et l’ordre. En plus des bonnes qualités de certains rois d’Égypte, dont la mémoire a été immortalisée dans le cœur des Égyptie